Avertissement : Ce récit s’inspire d’une histoire vraie, cependant, je ne peux garantir l’authenticité de tous les faits relatés. Des éléments ont pu être modifiés ou adaptés dans un souci de clarté et de narration. Garde cela à l’esprit en poursuivant ta lecture.

À l’époque où il était à l’université et qu’il se dirigeait vers son quatrième semestre, Anil emménagea dans un appartement en location dans un lieu étrange.

Les terrains appartenaient à BHEL, un important fabricant indien de groupes motopropulseurs, qui possédait ses propres quartiers gouvernementaux sur un vaste terrain, souvent loué aux étudiants. Ces quartiers étaient composés d’unités séparées, construites en ensembles de 2 à 4, entourées d’une abondante végétation.

L’appartement d’Anil était l’une de ces unités abandonnées, entourée d’arbres et d’arbustes qui poussaient autour de son porche.

Un petit jardin charmant s’étendait devant lui.

Cependant, dès qu’on pénétrait à l’intérieur, on se rendait compte que toute cette apparence luxuriante, semblable au jardin, n’était qu’une illusion.

Les portes grinçaient à chaque ouverture.

Une humidité persistante imprégnait le plafond et les murs. Les contours de la salle de bain étaient envahis par des champignons. En somme, c’était un état de délabrement assez prononcé, mais qui tenait néanmoins debout.

Il y avait également une cour arrière, où trônait un imposant arbre au milieu. Lors des occasions spéciales, lorsque ses amis venaient le visiter, ils se balançaient sur les lianes de ses branches.

Anil était fauché.

C’est pourquoi il avait décidé de s’y installer, car le loyer était minime et convenait à sa situation financière. Vivre dans une maison qui grinçait et ne semblait pas, à première vue, être remplie de surprises, lui convenait.

Les jours défilaient tandis qu’il poursuivait ses études à l’université. Il se levait tôt le matin et se précipitait vers le campus, ne revenant chez lui que tard le soir. Parfois, il sortait faire une promenade pour discuter avec ses parents le soir. Les week-ends, il se retrouvait souvent seul, livré à lui-même.

L’esprit est une chose merveilleuse.

Il fonctionne bien lorsque l’on choisit de ne pas prêter attention aux choses qui se déroulent autour de soi. Mais quand on y prête attention, il s’accroche à cette petite chose qui requiert toute notre concentration. Alors, un projecteur se met en marche et illumine les détails de la vie.

De quelque manière que ce soit, au plus profond de son esprit, Anil commença à percevoir des choses étranges. Il remarqua des signes suspects se déroulant dans la maison.

Lorsqu’il retirait ses écouteurs, la maison semblait murmurer pendant la nuit.

Les feuilles bruissaient, comme si un animal se faufilait parmi les branches. Le jardin à l’avant de la maison semblait frémir, comme si quelqu’un arrachait toutes les fleurs.

Chaque nuit, la porte grinçante de sa maison produisait un sinistre grincement lorsque venait le moment d’aller se coucher. Cependant, Anil était trop fatigué pour aller vérifier, et parfois, il était trop effrayé pour s’en préoccuper.

Anil eut du mal à trouver le sommeil pendant plusieurs jours, mais il ne déclencha aucune alarme de panique.

La raison principale était la fatigue constante due à ses études universitaires éreintantes. Il se sentait reconnaissant chaque fois qu’il fermait les yeux, sachant qu’il se réveillerait le matin suivant. Il ne restait qu’une légère saveur de rêve, rapidement oubliée dès qu’il saisissait sa brosse à dents.

Cependant, quelque chose d’inhabituel commença à se produire assez tôt.

Au plus profond de lui-même, Anil avait le sentiment que chaque fois qu’il rentrait de l’université, les choses n’étaient plus en ordre à son retour. Les objets n’étaient pas dans l’état où il les avait laissés. Il n’avait pas vraiment porté attention à cette idée jusqu’au jour où il décida de l’explorer davantage.

C’était passionnant pour Anil, comme s’il menait sa propre petite expérience scientifique. Il sortit son ordinateur portable, ouvrit le logiciel de capture vidéo, s’assura qu’il fonctionnait correctement, puis le laissa sur son lit.

En rentrant le soir, il fut surpris de voir des draps en désordre et des vêtements éparpillés. Il remarqua que sa fenêtre était ouverte.

« Certainement le vent ! » se dit-il.

Curieux de découvrir ce qu’il avait capturé, Anil bondit sur son lit, saisit son ordinateur portable, mais le trouva éteint. Il avait oublié de le mettre en charge.

Quelle étourderie de sa part !

Anil ralluma son ordinateur portable, rechercha sa vidéo et commença à la regarder. Il se vit lui-même fredonner une chanson tout en essayant d’ouvrir des fichiers et des dossiers sur son ordinateur portable avant de partir pour l’université. Puis, il entendit le son du verrou de la porte.

Après cela, tout devint calme. Il regarda pendant deux à trois minutes, puis avança rapidement, car les choses semblaient devenir assez fades.

Soudain, un son familier se fit entendre, le même grincement de porte qu’il entendait chaque soir.

Il fut suivi d’un bruit sourd. Il se recula sur son lit, l’oreille attentive à la réponse qui suivrait. Et oui, le même grincement de porte fut immédiatement suivi d’un autre grincement puissant qui secoua toute la maison.

Cette fois, Anil décidait d’aller vérifier.

Il oublia de mettre la vidéo en pause et avança lentement vers la porte de la salle de bain, tandis que le grincement continuait en arrière-plan depuis son ordinateur portable. Lorsqu’il arriva à la porte, il constata qu’elle était fermée.

Le verrou était bien en place.

Pris de peur, Anil recula précipitamment vers sa chambre. Cependant, ses jambes se figèrent quand il aperçut une vieille femme debout près de son ordinateur portable. Elle semblait le renifler tandis que l’ordinateur émettait des cris et des grincements toutes les quelques secondes.

Le temps sembla se figer pour Anil. Rien ne pouvait l’arrêter alors qu’il se retournait brusquement et se précipitait vers la porte d’entrée. Il l’ouvrit violemment, se démenant pour reprendre ses esprits. Une fois dehors, il se retourna, vérifiant s’il était suivi, puis se mit à courir jusqu’à atteindre la maison de son ami.

Haletant et hors de contrôle, il lui raconta tout ce qui s’était passé.

Accompagné de cinq ou six amis, Anil retourna au même endroit, mais il refusa d’entrer. Pendant qu’ils fouillaient la maison à la recherche d’une quelconque intrusion, ils ne trouvèrent personne.

Ils verrouillèrent la maison et lui apportèrent ses affaires essentielles, car il était bien incapable de dormir cette nuit là.

Cette porte grinçante résonna comme une cloche dans sa tête toute la nuit.

Le lendemain, deux de ses bons amis prirent congé pour l’accompagner et décider de le faire partir immédiatement. Anil appela le propriétaire et lui parla de ce qui se passait dans la maison.

Le propriétaire se moqua de lui, mais Anil ne se souciait ni de ses paroles ni de ses pensées. Il ne voulait que s’en éloigner le plus vite possible.

Alors qu’il se préparait à partir, il jeta un dernier regard sur la maison, se demandant quel mystère pouvait se cacher derrière sa tristesse.

Ce fut la dernière fois qu’il vit cette maison, la maison hantée la plus effrayante qu’il ait jamais connue, voire dans laquelle il ait vécu.

Il se retourna, ses sacs prêts, décidé à ne jamais y revenir.

À propos de l’auteur :

Jordan est un Médium, un Passeur d’âmes et un Accompagnateur spirituel dédié à l’évolution spirituelle des âmes incarnées et désincarnées. En tant qu’auteur, il a rédigé près de 300 articles sur les blogs « Âmédium » et « Au-delà de l’invisible », partageant ainsi ses connaissances et expériences sur le monde de l’invisible.

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